LE DOOMSCROLLING ou l’art de scroller.

Juste quelques minutes…

…Avant de commencer ma journée! On s’est déjà tous retrouvés dans ce scénario: 2h après avoir dit cette fameuse phrase, on est toujours là les yeux rivés sur son téléphone, et les doigts collés à l’écran glissant sans arrêt du bas vers le haut! Et devinez quoi: on n’est toujours pas prêt de le lâcher! Laissez moi vous présenter le doomscrolling.

C’est la tendance à scroller, à faire défiler de manière continue sur son fil d’actualités; des informations, souvent sans grande utilité. Ou encore de passer d’une application à une autre pour se nourrir d’images, de vidéos et de commentaires.

Cette habitude n’est pas inoffensive vu le temps qu’on lui accorde et la qualité douteuse du contenu auquel on est exposé.

Dangers du doomscrolling sur le court-terme/long-terme

Vous conviendra tous avec moi que scroller pendant des heures n’est pas sans conséquences sur notre quotidien, notre santé physique et mentale:

  • – grosse consommation de temps
  • – isolement de la vie sociale réelle
  • – contagion émotionnelle
  • phubbing
  • – vision négative du monde
  • – dégradation de la santé physique (baisse de la vue, posture, tension musculaire, fatigue, troubles du sommeil)

Répercussions sur la santé mentale

Si on fait une pause, on constatera qu’à force de regarder, lire, écouter et commenter tout ce qui se retrouve sur notre fil d’actualité, on devient anxieux; irritable, parfois angoissé et même triste. Il arrive même qu’on se sente moins bien dans sa peau, qu’on observe une baisse de l’estime de soi, qu’on ai l’impression de stagner, d’être en « retard » ou d’avoir « raté sa vie » ou qu’elle est fade comparativement à ce qu’on voit sur les réseaux. Cela pourrait s’expliquer par le phénomène de contagion émotionnelle, on absorbe de manière inconsciente les émotions des autres à travers leurs publications, encore plus quand c’est négatif.

On peut aussi progressivement ressentir une sorte d’anxiété sociale. Elle va se manifester par la peur de manquer/rater quelque chose d’important qui nous permettrait d’interagir socialement. Cette peur de manquer quelque chose va aussi nous pousser à toujours vouloir être au courant de tout. On se retrouve donc scotché aux différents comptes auxquels nous sommes abonnés. C’est ce que les anglais appellent Fear Of Missing Out (FOMO). Ainsi, scroller de manière continue n’a l’air de rien, mais affecte pourtant négativement notre bien-être.

Quelques issues de secours…

Comme pour toute mauvaise habitude, le premier pas est d’en prendre conscience. Ce qui pourrait nous aider à sortir du doomscrolling, c’est :

– reconnaitre ce comportement et les risques pour son bien-être

  • – limiter son temps de connexion en mettant un rappel de 5 à 15 minutes par exemple
  • – rester conscient et concentré pour se rappeler ce qui nous a poussé à nous connecter. Se déconnecter quand on a fini.
  • – remplacer le type de contenu qu’on fait défiler par des sujets légers, instructifs, positifs
  • – marcher; déposer le téléphone ou se déconnecter si malgré le timer on n’arrive à s’arrêter.
  • – apprécier la vie qu’on a; la réalité qu’on se construit. Parfois c’est le vide, l’ennui qu’on ressent qu’on essaie de remplir avec le virtuel.
  • – essayer de comprendre ce qui se cache derrière ce comportement (souffrance; chômage, frustration)
  • – trouver d’autres moyens plus sain d’y faire face (activités physique, investissement des relations avec les autres, formation; consultation psychologique)
  • – faire une pause réseaux sociaux; désinstaller des applications ou mettre ses notifications sous silencieux
  • – privilégier du contenu de qualité en accord avec nos valeurs; qui nous inspire et qui a un impact positif sur notre humeur.

Même si il est vrai qu’on peut difficilement se passer de nos téléphones, il est aussi vrai qu’on peut contrôler la numérisation de notre quotidien, l’utilisation que nous en faisons pour préserver notre équilibre. Il n’y a pas que les scandales, les clashs; et des contenus à forte tendance négative en ligne; et c’est justement ceux ci qui rendent le doomscrolling néfaste. On peut aussi s’éduquer, s’informer, discuter, apprendre des autres, rire et partager des choses positives en scrollant sur son téléphone, ce qui serait meilleur pour notre santé mentale.

Prenez soin de vous ; Samuella Mon Psy Online…

Mots clés : doomscrolling; danger du numérique, téléphone, réseaux sociaux; santé mentale

Crédits photos: unsplash, pinterest

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Je suis Samuella NOUMEDEM, psychologue basée à Douala au Cameroun et je réponds au +237 679972937Cliquez ici pour me retrouver sur Whatsapp : wa.me/237679972937

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